Les déjeuners du numérique, organisés par l’ADIRA en partenariat avec le Château de l’Ile, sont devenus des rendez-vous réguliers.

A l’invitation de notre agence, de l’Eurométropole et de la French Tech Alsace, des industriels et des start-up ont échangé sur les attentes et besoins de chacun.

Les dirigeants ont ainsi pu discuter librement de l’apport des start-up comme vecteur d’innovation pour l’industrie et comment les entreprises matures peuvent favoriser le développement de ces jeunes pousses sur le territoire.

L’importance d’une connaissance mutuelle a été clairement citée par les participants.

En effet, les grandes entreprises ont besoin d’identifier les briques technologiques qui se créent à proximité pour accélérer leur innovation sans devoir systématiquement réinventer. Il ne s’agit pas pour elles d’abandonner leur processus classique et normé d’innovation et de R&D, mais d’en acquérir un supplémentaire qui leur permet également de sortir plus facilement des cadres prédéfinis.

Un écosystème dynamique permettant de mettre en relation, soit par des lieux « d’interfaçages » comme l’ADIRA ou les pôles, soit par des actions régulières (Hacking Industry Camp, Start-up week-end, déjeuner du numérique,…), est essentiel. Il apparaît plus performant qu’une liste ou un annuaire des start-up, qui serait nécessairement incomplet, peu efficace et inciterait l’entreprise à se limiter aux besoins identifiés au lieu d’envisager d’autres pistes.

L’intégration ou la collaboration avec des start-up n’est pas récente, ni aisée pour certaines entreprises. Elles progressent rapidement, mais des points freinent encore ce mouvement. Ainsi parfois, les systèmes d’achats sont inadaptés à l’expérimentation. Si une jeune entreprise est considérée comme un fournisseur classique, elle aura des difficultés à franchir la barrière du service achats, dont les procédures sont souvent en total décalage avec ces démarches novatrices.

Dans certains cas, ce dernier doit muter et devenir fournisseur de solutions et ne pas être le problème.

En ce sens, la composition de l’actionnariat est apparue comme très importante. Ainsi par exemple, contrairement aux grands groupes, les ETI, par des circuits de décisions plus rapides, développent plus facilement une capacité à travailler avec des start-up.

Un des participants a d’ailleurs indiqué qu’il s’agit en quelque sorte de « laisser la porte entrouverte » chez les industriels et permettre aux start-up d’expérimenter.

Plus que des subventions, c’est la possibilité de tester et d’acquérir une crédibilité indispensable pour s’ouvrir à de nouveaux marchés qui sont essentielles pour leur développement. Seule l’instauration d’une véritable relation de confiance entre l’industriel et la start-up permettra de mettre en œuvre ce modèle. C’est aussi par cette confiance, fruit d’une connaissance mutuelle préalable, que la relation start-up/industriel n’aboutira pas en « absorption » du petit par le gros, mais en appui technique, commercial, financier.

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