Une quinzaine de membres du Club Lean & Green se sont retrouvés le 22 septembre sur le site de la société ALTEM (groupe SCHROLL)  pour un échange d’expériences sur la thématique du « déchet comme matière première ».
Nous avons été accueillis par MM. Vincent SCHROLL, Christophe TRAUTTMANN et Yves MEYER.

Le groupe SCHROLL traite 707 000 tonnes de déchets par an grâce à 450 collaborateurs actifs au sein de 18 établissements. Il est composé des entités suivantes : CITRAVAL (collecte et traitement de déchets), SCHROLL (collecte et traitement de déchets), WEBER (collecte, traitement de déchets et négoce de matières premières recyclées), NEUTRALIS (service de destruction sécurisé), RECYBIO (collecte et gestion des biodéchets), ALTEM (tri de déchets ménagers), SARBI (tri et valorisation de déchets non dangereux), GEBOPLAST (régénération des plastiques), SIRMAT (entretien et vente de matériel de collecte).

ALTEM emploie 55 personnes qui traitent annuellement 47 000 tonnes de déchets, sur 30 000 m² de surfaces couvertes et non couvertes. ALTEM prend en charge le tri des papiers, cartons, briques alimentaires, plastiques corps creux, acier et aluminium issus de la collecte sélective des ménages et provenant des collectivités alsaciennes.

Ainsi, le centre ne traite que le contenu des poubelles jaunes, des conteneurs de proximité et des sacs de tri mis à la disposition de la population. Acheminés au centre de tri par des camions-bennes, tous les déchets sont contrôlés dès leur arrivée.

Ouverts mécaniquement dans un premier temps, les sacs passent ensuite sur des tables de tri où ils sont manuellement séparés de leur contenu. Même si l’utilisation d’un équipement à la pointe de la technologie améliore considérablement la performance du centre de tri, l’intervention de l’homme est indispensable pour obtenir un tri de qualité.

Sur la chaîne de tri, six cribles réalisent une première séparation entre le papier/carton et les bouteilles plastiques :

• 1 crible balistique pour séparer les grands cartons
• 5 cribles balistiques pour séparer les papiers et les corps creux
• Le flux papier est ensuite affiné par les machines de tri optique qui retirent les bouteilles résiduelles
• Un tapis récupère le flux bouteilles et le mène vers deux machines de tri optique permettant de séparer les bouteilles par matière et par couleur.
• Le courant de Foucault quant à lui sépare les emballages métalliques non ferreux (aluminium, zinc,cuivre) des autres emballages, y compris ceux qui sont aimantés (ferromagnétiques)
• Les produits sortants sont conditionnés en balles pesant entre 300 kg (pour le plastique) et une tonne (pour le papier).

Outre la découverte d’un centre de tri particulièrement moderne et performant, l’objectif de cette rencontre était de sensibiliser les membres du club à l’importance d’une bonne gestion des déchets au sein des entreprises. Même si l’exemple pris cible la thématique des déchets ménagers, le raisonnement est identique pour la partie industrielle : plus le process de récupération et de tri est performant au sein de l’entreprise, plus la valorisation sera possible.

C’est cette approche que le groupe SCHROLL développe, en accompagnant les entreprises pour les aider à améliorer leur système de récupération des déchets. En plus de cette expertise, une aide à la communication interne et externe est également proposée.

La compréhension de la nécessité du tri et de l’application des bonnes pratiques est parfois difficile à faire appliquer par des opérateurs de ligne, logiquement plus attachés à d’autres indicateurs de production (performance, qualité, …). Elle est pourtant essentielle et a aussi un impact non négligeable d’un point de vue environnemental et financier pour l’entreprise, qui doit gérer l’évacuation et le traitement de ses déchets.

Un autre point réside dans l’apparition et/ou l’utilisation de nouveaux matériaux par les industriels. Cela peut parfois rendre plus difficile, voire non rentable, la valorisation des déchets des entreprises. Si le groupe SCHROLL s’intéresse de plus en plus aux valorisations complexes, il est nécessaire qu’un travail régulier entre les responsables industriels et la filière déchets soit effectué pour éviter au maximum les déchets ultimes et donc l’enfouissement. Ainsi, par exemple, le groupe SCHROLL a travaillé avec PSA sur la valorisation des composants lors de la conception de nouveaux pare-chocs.

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