Les collectifs d’entreprises : un levier clé pour le développement territorial

Dans un contexte économique marqué par des mutations rapides et une complexité croissante, les entreprises ont plus que jamais besoin de s’unir pour mutualiser leurs forces et partager leurs expériences.  

C’est dans cette optique que l’ADIRA a organisé un webinaire sur les réseaux pour mettre en lumière leur rôle essentiel dans le développement et l’attractivité des territoires. Il s’agissait lors de cette rencontre d’évoquer le sujet des collectifs territoriaux. En effet d’autres formes peuvent exister : club thématique (jeune dirigeant, femmes chefs d’entreprises…), club métier (DRH, DAF…) ou club business. 

Un réseau territorial d’entreprises est bien plus qu’un club
Il s’agit d’une véritable composante stratégique pour le dynamisme économique des territoires. En favorisant les échanges entre acteurs locaux, ces réseaux créent des synergies, stimulent l’innovation et renforcent la compétitivité des entreprises. 

La qualité des interactions entre les acteurs est un moteur essentiel du développement territorial qui fait la différence. Un territoire dynamique mise sur son capital immatériel (réseaux, histoire, groupes sociaux) autant que sur ses atouts et infrastructures matériels. 

Pourquoi créer des réseaux locaux d’entreprises ?
Pour les entreprises, il permet de mutualiser les idées et les moyens face à des enjeux complexes, de bénéficier d’une proximité géographique qui facilite les échanges et les actions communes et de travailler sur des problématiques transversales (ressources humaines, production, etc.) avec des pairs. 

Pour le territoire, il stimule le développement économique en renforçant la compétitivité des entreprises et améliore l’attractivité grâce à des actions collectives visibles. 

L’ADIRA défend une approche « bottom-up », partant des besoins exprimés par les entreprises elles-mêmes. Le modèle que nous préconisons repose sur : 

1. Des petites victoires mobilisatrices : des actions concrètes et rapides (« quick wins ») pour démontrer l’efficacité du réseau.
2. Une gouvernance mixte : associant entreprises, collectivités et acteurs locaux.
3. Un ancrage territorial fort : en collaborant avec les acteurs structurants (universités, institutions, etc.).

Lors du webinaire, Lionel ENDERLIN, animateur de RESILIAN (Réseau d’Industriels Innovants d’Alsace du Nord), Romane VERBECKE, animatrice d’AC:TIONS (Alsace Centrale Territoire d’Industrie Organisation Novatrices et Solidaires) et Jean-Baptiste GUTLEBEN, Chargé de Développement Economique pour la Communauté de Communes du Canton d’Erstein ont souligné l’importance : 

• D’éviter un réseau trop rigide ou imposé : les entreprises doivent être libres de choisir leurs thèmes de travail, pour mieux s’en saisir et les développer. 
• De ne pas négliger l’implication des collaborateurs : un réseau ne se limite pas aux dirigeants, c’est même un enjeu essentiel. Au sein de RESILIAN, ce sont 600 collaborateurs qui interagissent. 
• De rester pragmatique : privilégier des actions opérationnelles avant d’aborder des sujets plus transversaux. 
• De rechercher de la complémentarité entre des réseaux larges et des réseaux plus locaux (de zone d’activités par exemple) en évitant de traiter les mêmes sujets.  

Les réseaux sont bien un levier stratégique pour les territoires. En favorisant la coopération, ils renforcent la robustesse, la résilience économique et l’attractivité locale.