"Se réunir autour de la table", par Vincent Froehlicher (extrait ADIRA-Zut ! n° 1)
L’ADIRA est avant tout l’équipe qui, depuis 66 ans, accompagne les élus d’Alsace – maires ou élus intercommunaux, conseillers départementaux ou régionaux – dans leurs projets de développement économique, et tout particulièrement dans le soutien que ces collectivités souhaitent apporter aux dirigeants d’entreprise.
Nous sommes surtout identifiés sur des dossiers industriels et du tertiaire supérieur.
Nous allons de façon proactive vers les dossiers qui impactent le plus les territoires, c’est-à-dire tout ce qui peut concerner les grands comptes, grands établissements de groupes français ou internationaux, mais aussi les ETI – le Mittelstand, les grandes sociétés familiales –, les PME de croissance et tous ces champions qui bougent, ainsi que ces start-ups qui boostent les territoires.
Mon obsession, c’est de les aider.
Les aider à financer leurs projets, non plus uniquement sous la forme d’aides financières publiques, mais aussi avec les banques, organismes de financement ou capital-risqueurs. Les aider à s’implanter et à s’étendre physiquement, donc à trouver des locaux ou un terrain. À cet égard, nous accueillons bien volontiers les entreprises qui souhaitent s’installer dans notre région – l’attractivité reste une chose essentielle pour nous –, mais le gros du travail concerne l’émergence des talents, des entrepreneurs de chez nous qui ont des idées. Et là, tout le monde a besoin de tout le monde.
Ce qui m’importe c’est de plus en plus la notion d’accélération, dans un monde qui est compliqué. Faciliter, accompagner, simplifier. Les procédures, les autorisations, les contacts utiles…
Pour faciliter, il faut s’appuyer sur un réseau – nous n’avons jamais la réponse tout seul ! Un réseau local de croissance qui permet de tout de suite trouver les bonnes personnes dans l’écosystème afin de débloquer les dossiers.
Il paraît évident que tout cela n’est possible qu’à partir du moment où l’on connaît les dirigeants d’entreprise. Pour que ces entrepreneurs s’ouvrent à nous, et nous acceptent dans leur intimité, nous fassent confiance et nous parlent de leurs difficultés ou de leurs projets de développement, il faut se faire connaître. Nous entrons dans des clubs, des réseaux physiques, mais sommes aussi très présents sur Internet. Cela nous permet de conforter le niveau de confiance qui s’établit.
Au moment où l’ADIRA « épouse » le CAHR, le message que nous formulons à destination du Haut-Rhin, où l’on est moins connu que dans le Bas-Rhin, est le suivant : accueillez-nous, testez-nous, mettez-nous à l’épreuve. Nous existons depuis 1950, faites-nous confiance pour vous aider à progresser, à sortir les dossiers des cartons et à faire avancer les choses. Notre rôle à l’ADIRA, c’est d’être un médiateur interculturel entre ces deux mondes, les chefs d’entreprise et les élus, qui connaissent parfois mal les contraintes les uns des autres. Nous le faisons dans une certaine tradition alsacienne, finalement, celle du stammtisch : l’ADIRA c’est un peu l’endroit où tout le monde se retrouve autour de la table pour boucler les projets.
Par Vincent Froehlicher, Directeur Général de l’ADIRA
Illustration : Laurence Bentz
Cet article est extrait du magazine hors-série ADIRA-ZUT ! 2016 dédié à l’attractivité économique de l’Alsace.