Le 23 février 2016, les entreprises participant au Club 3D piloté par l’ADIRA ont été accueillies chez BÜRKERT afin de découvrir comment l’entreprise utilise en pratique les technologies et usages de la fabrication additive.

L’ADIRA a constitué un club informel de dirigeants d’entreprise intéressés par la fabrication additive. Patrick Reimeringer, dirigeant de BÜRKERT et membre du Club, a proposé de nous recevoir pour présenter les usages de l’impression 3D au sein de son groupe.

Il nous a donné l’occasion également de mieux connaître l’entreprise et ses produits. Créée en 1946 en Allemagne, la société BÜRKERT est implantée à Triembach-au-Val depuis 1966. L’entreprise réalise et commercialise des systèmes de régulation des fluides (vannes, capteurs,…) pour l’industrie.

Le groupe réalise 440 millions de chiffre d’affaires et emploie 2 500 personnes dont 1 000 en force de vente.

Avec 180 personnes et 33 millions de chiffre d’affaires, l’usine de Triembach au Val fait partie des 6 usines de production du groupe. Elle est également centre de compétences et regroupe ainsi R&D, fabrication, marketing-vente, ingénierie et SAV.

La fabrication additive est un axe de développement particulièrement suivi dans le groupe, et ce depuis 2008. Sept machines sont utilisées et permettent de réaliser des prototypes mais aussi des pièces pour la production, même si pour le moment, elles sont peu nombreuses en rapport à l’ensemble des références réalisées par BÜRKERT.

Parmi les points positifs notés par les utilisateurs figurent la diminution du nombre de pièces par l’optimisation topologique, la réduction du poids et un impact C02 moindre. Mais surtout, l’impression 3D a insufflé un nouveau mode de pensée dans les équipes de design et de recherche.

Selon elles, des évolutions sont attendues notamment dans les propriétés des matériaux utilisés et la capacité à répondre aux qualifications exigées pour les produits. Enfin, le passage de la production de petites quantités vers des séries plus importantes est encore un cap difficile à franchir, de même la question de l’évolution croissante des machines interroge sur le moment opportun pour réaliser l’achat.

L’entreprise s’intéresse également au futur de l’impression 3D avec l’apparition de la 4D, qui est l’addition de la fabrication additive avec des matériaux « intelligents » modifiant leur structure ou apparence en fonction d’une stimulation extérieure (fluides, courant électrique,..). Cette technologie en est aujourd’hui aux premières phases d’expérimentation, mais les perspectives sont particulièrement intéressantes.

L’entreprise BÜRKERT n’a pas souhaité réserver l’impression 3D à quelques initiés, mais sa volonté est de démocratiser cette nouvelle façon de concevoir et produire. Ainsi, une chargée de projet va mettre en œuvre des « afterworks 3D printing ». Chaque salarié pourra, en dehors de ses heures de travail, utiliser à son gré une imprimante 3D et recevra une formation en DAO ainsi que sur la conception 3D. L’objectif est de multiplier les expériences, de développer la créativité et les savoir-faire. L’entreprise n’exclut pas d’ouvrir à terme son fab-lab à d’autres entreprises proches ou au public pour intensifier les échanges.

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